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Brève rencontre avec Flup et Gépi, les webmasters de Digiscopie.info. 

TopOptics

Gépi, qu’est-ce qui t’a amené à créer le site Digiscopie.info ?

 

Etant moi-même digiscopeur amateur depuis plusieurs années, j’ai constaté qu’il n’était pas simple de rassembler l’information nécessaire au moment de choisir son matériel, par exemple. Il existe bien sûr des forums ou des sites de digiscopeurs qui abordent le sujet, mais cela reste très spécifique. Chacun vante « sa » solution – qui est parfois alambiquée ! - sans disposer d’une vue d’ensemble. On doit fouiller les sites spécialisés en APN, mais ils ne se préoccupent bien sûr pas de digiscopie ; les sites de matériel optique, mais ils ne se préoccupent pas d’APN…

Jipé

Sans parler du parcours du combattant si on recherche un accessoire ou un conseil pour améliorer ses images. J’ai voulu créer un site qui rassemble les informations dont l’amateur a besoin pour bien commencer, ou pour persévérer en digiscopie. L’idée trottait dans ma tête depuis un certain temps, mais seul… pas évident ! J’ai alors fait la connaissance de Flup, un débutant en digiscopie dont les progrès ont été fulgurants. Au second essai, il sortait des images à faire baver de vieux briscards ! Je lui ai parlé du projet et il a accroché tout de suite. Il est plus ferré que moi en APN et c’est un bricoleur aux doigts d’or. On se complète bien.

 

Et ta passion pour la digiscopie, d’où vient-elle ?

Le terme passion est un peu excessif. Je suis avant tout naturaliste. La digiscopie m’amuse car elle me permet de capter des images tout en observant la nature. Mon adaptateur et mon appareil sont toujours fixés à la longue-vue quand je sors me balader, mais rater une possibilité de photo ou revenir bredouille n’est vraiment pas un problème pour moi. Je suis donc typiquement un « digiscopeur amateur » moyen, comme il en existe aujourd’hui des milliers, parmi les ornithos en particulier.

 

Ta passion pour la nature, alors ?

Ca, c’est une vieille histoire : comme on dit, je suis tombé dedans quand j’étais petit ! Ca date des années 70. J’étais ado, et je me suis vraiment intéressé à la nature « tous azimuts ». J’ai ensuite orienté mes études universitaires vers les sciences de l’environnement, ce qui m’a énormément ouvert les yeux et donné une base solide. Mon parcours professionnel est resté longtemps éloigné de la nature, mais je m’en suis rapproché depuis la fin des années ’90. J’ai d’abord géré une société de voyages nature où j’ai organisé et guidé de nombreux séjours. Je dirige maintenant une société qui vend de l’optique de loisirs, c’est-à-dire essentiellement des instruments pour observer la nature. Je suis donc en contact quotidien avec des digiscopeurs et des candidats digiscopeurs. Je donne aussi quelques cours scientifiques dans une formation en ornithologie.

 

Revenons à la digiscopie. Toi qui es « dedans », comment expliques-tu l’essor de la digiscopie ?

Cela vient d’une part de l’engouement pour la nature et les oiseaux en particulier, et d’autre part de sa facilité apparente qui tente les gens. La majorité des ornithos ont une longue-vue aujourd’hui, et tout le monde a un APN dans un tiroir. On se dit qu’il n’y a rien de plus simple que de placer l’APN devant la longue-vue et de prendre des photos tout en se promenant. Pas besoin d’un matériel spécifique, encombrant et ultra-coûteux comme un super téléobjectif, pas besoin de réaliser des affûts interminables…

 

Facilité apparente ? Tu sous-entends donc que la digiscopie n’est pas si simple que ça…

En effet. Beaucoup d’ornithos  se lancent dans l’aventure, mais assez peu obtiennent de bons résultats et persévèrent. Contrairement à Flup, tout le monde n’a pas  la chance de démarrer avec le bon matériel, les bons conseils et les compétences nécessaires. C’est pour cela que j’ai créé le site Digiscopie.info. Je suis persuadé qu’une bonne partie des échecs provient d’une information incorrecte et incomplète et j’ai donc voulu combler le vide. Comme je pratique la digiscopie moi-même et que je suis sans cesse confronté aux questions de mes clients au sujet des longues vues et de la digiscopie, je sais exactement où le bât blesse.

 

Quels conseils de base donnerais-tu à un digiscopeur qui patauge ?

Eh bien, je lui conseillerais de commencer par consulter en détails  les dossiers de Digicopie.info, évidemment ! Toutes les informations nécessaires pour ne pas faire de faux-pas y sont rassemblées. Quand on n’obtient rien de bon et qu’on voit les jolies photos des autres, on se dit qu’on est nul… Or, ce n’est pas le cas ! Avec un matériel adéquat, une méthode de travail correcte et un peu de pratique sur le terrain, on obtient des résultats. Il n’y a pas de miracle, il faut juste suivre le bon chemin. Et c’est ce chemin-là que montre Digiscopie.info.

 

Aurais-tu une anecdote de digiscopeur à nous confier ?

Rien qu’une ? Bon, alors je choisis une petite aventure en Ardenne belge, au moment du brame du cerf. C’était l’aube, mais nous étions légèrement en retard sur le programme et la lumière se levait déjà un peu. Or je préfère arriver sur site quand il fait encore noir, pour pouvoir m’installer discrètement. Bien sûr, ma longue-vue était équipée de l’adaptateur et de l’APN, plutôt parce que j’avais été trop paresseux pour l’enlever que parce que j’avais de véritables espoirs de photo à une heure aussi matinale.

Quand on arrive devant la trouée de la haie qui donne sur le gagnage, c’est le choc : le cerf est là avec ses dames, juste devant, à quelques 10aines de mètres… Je savais qu’ils devaient avoir perçu notre arrivée, même si nous étions totalement silencieux et à bon vent. L’œil du cerf voit mal les formes mais est très sensible au mouvement. Rien n’était prêt, bien sûr, j’ai dû déplier le trépied, m’installer, cadrer, allumer l’appareil et faire les réglages, le tout sans bien voir, sans pouvoir faire le moindre bruit et le plus vite possible. Les animaux regardaient, plus curieux que vraiment inquiets. J’ai une le temps de faire 3 ou 4 clichés, puis les biches ont franchi les quelques mètres qui les séparaient du sous-bois. La troupe est ensuite ressortie tranquillement, mais plus loin. Evidemment,  j’ai constaté que les réglages faits en précipitation n’étaient pas les meilleurs… Il faisait encore si sombre qu’il n’y avait pas la moindre chance d’avoir réussi une image. Et pourtant, j’ai tiré 3 photos « d’enfer » d’un grand 8 cors perpétuel… Comme quoi, il faut toujours tenter sa chance, même si les bonnes surprises sont bien plus rares que les mauvaises !

cerf
© Digiscopie.info

Flup, comment es-tu devenu digiscopeur ?

Eh bien… Par hasard ! Comme le grand public en général, j’ignorais tout de la digiscopie, même son existence. Pratiquant le nourrissage des oiseaux au jardin, j’avais envie d’une petite longue-vue que j’aurais laissée braquée sur la mangeoire, pour profiter du spectacle depuis la maison. J’ai demandé conseil à mon père, qui est photographe de formation. C’est lui qui m’a parlé de la digiscopie et j’ai trouvé le principe sympa. Sans ce conseil, je me serais orienté vers une lunette plus petite, aux optiques non traitées et j’aurais sans doute bien des regrets.

 

Comment as-tu rencontré Gépi et rejoint Digiscopie.info ?

Autant l’idée de la digiscopie m’enthousiasmait, autant les budgets des optiques renommées m’ont refroidi. A tel point que j’ai pensé renoncer, car il est difficile d’investir de l’argent dans un hobby qu’on n’a jamais pratiqué. Mais grâce au net, j’ai atterri sur le site TopOptics, qui vend de l’optique d’observation : j’y ai vu qu’il y avait moyen de commencer avec du matériel valable pour des prix raisonnables. Je me suis équipé et j’ai tenu Gépi, qui gère ce site, informé de mes résultats ainsi que de mes remarques sur le matériel. C’est à ce moment qu’il m’a parlé de son projet Digiscopie.info et m’a proposé d’y participer.

Flup

 

Ta passion est donc assez récente : dans ce contexte, cela ne te semble pas bizarre de donner des conseils aux autres ?

Plutôt que de conseils, il s’agit surtout d’observations liées à mes tâtonnements de débutant, pour en faire profiter les autres. L’idée de base était aussi de réunir deux profils différents pour atteindre un bon équilibre : Gépi, le digiscopeur expérimenté, qui a pris ses habitudes, et moi qui débute et n’ai  pas encore d’a priori sur le matériel et les techniques. Nous nous complétons donc plutôt bien, l’un servant de garde-fou à l’autre. De plus, le fait de partager mes expériences sur le net m’oblige à plus de rigueur dans mes démarches, par correction envers les internautes. Je m’oblige donc à progresser !

 

Qu’est-ce qui te plaît dans la digiscopie ?

Comme la digiscopie est une pratique qui n’existe pas depuis très longtemps, elle n’est pas encore trop l’affaire de spécialistes dogmatiques et condescendants. On voit d’ailleurs parfois d’excellentes photos réalisées avec du matériel d’observation astronomique : la preuve qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’arriver à de bons résultats. En fait, la digiscopie est un peu le décathlon de la photo : il ne faut être spécialiste en rien, mais être bon en tout. Cela convient assez à mon côté « touche-à-tout » (licencié en langues et littératures romanes, je travaille comme cadre technico-commercial dans le secteur du bâtiment !). Evidemment, dans ce « décathlon », il y a des disciplines que j’apprécie particulièrement, comme les petits bricolages simples : mon credo, c’est qu’il ne faut pas être tourneur-fraiseur hyper outillé pour arriver à des solutions. Vive le système « D », dont la digiscopie est une excellente école.

Et puis, il y a une certaine excitation lorsque l’oiseau rare prend la pose : il faut aller vite, dans l’espoir de ramener une image séduisante. A ce niveau, je suis beaucoup moins zen que Gépi en cas de raté ! Au fond, je pense qu’il n’y a peut-être qu’un digiscopeur pour vraiment apprécier une belle digiscopie : lui seul se rendra compte de la difficulté de cadrer, mettre au point,… Et c’est cette relative difficulté qui rend l’image belle, voire fascinante car improbable.

 

Qu’est-ce que la digiscopie t’a apporté ?

C’est une approche originale vers la photo en général. Dans la mesure où l’aspect « retouches » est important, on peut dire que la digiscopie comporte un véritable travail de création. Et le partage des images dont on est content fait aussi partie du plaisir.

Par ailleurs, je ne suis pas un pur naturaliste à la base, même si je m’intéresse beaucoup à la faune locale que j’essaie d’attirer au jardin. Dès lors, la digiscopie me permet de parfaire petit-à-petit mes connaissances, au gré de mes rencontres à plumes et poils. La recherche d’endroits où pratiquer la digiscopie m’a aussi permis de découvrir des endroits magnifiques et très dépaysants, dont j’aurais sans doute continué d’ignorer l’existence, sans cela.

 

As-tu une anecdote de digiscopie à nous raconter ?

Il y a quelque temps, lors d’une sortie avec Gépi, nous avons « poursuivi » une troupe de bruants des roseaux en passage migratoire, dont la distance de fuite ne nous a pas permis une approche correcte. J’ai eu bien du mal à ramener l’image d’une femelle à moitié cachée par une branche. De retour à la maison, un splendide bruant des roseaux mâle picorait les graminées du jardin. Et devinez quoi ? Il était tellement proche qu’il se trouvait en dehors de la zone de mise au point minimale de ma longue vue ! Je n’en ai qu’une photo floue…

 

Flup, comment résumerais-tu l’esprit de Digiscopie.info en une phrase ?

Notre ambition est d’essayer d’en faire une sorte de Wikipédia de la digiscopie, où tous les sujets seraient abordés, mais jamais de manière péremptoire, car nous avons parfaitement conscience du fait que les solutions et conseils que nous donnons ne sont pas les seuls valables : chacun(e) y puisera ce que bon lui semble et se fera son expérience et son opinion.

bruant
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