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CHOISIR un APN compact de digiscopie

digiscopie.info vous informe aussi sur les meilleurs APN pour la digiscopie

Pour certains auteurs, choisir un appareil photo numérique (APN) de digiscopie est aussi délicat que résoudre le problème de la quadrature du cercle. Mais ce n’est heureusement pas le cas. Le tout est de savoir ce que l’on veut faire, et de réaliser un ensemble compatible APN + adaptateur/déclencheur souple + longue-vue. Car en digiscopie, tout se tient.

L'APN compact, roi de la digiscopie

La démocratisation des reflex digitaux a poussé beaucoup d’amateurs à envisager la digiscopie à l’aide d’un appareil reflex. Ceux –ci présentent en effet divers avantages face aux compacts, souvent conçus pour la simple « photo de famille ». Les capteurs plus grands des reflex promettent une meilleure qualité d’image, les modes utiles à la digiscopie comme la priorité à l’ouverture sont bien présents et les optiques sont généralement de qualité supérieure.

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Cependant, la grande majorité des spécialistes et des chevronnés de la digiscopie ne jurent que par les appareils compacts. Pourquoi ? L’avantage indiscutable du compact est sa… compacité. Bien moins volumineux et moins lourd qu’un reflex (certains compacts pèsent 150 gr !), il se manipule avec plus de facilité une fois accouplé à la longue-vue, ce qui est essentiel. De plus, le relèvement du miroir du reflex induit des vibrations désastreuses en digiscopie.

 

En vue de pratiquer la digiscopie avec un reflex, il faut adopter une plaque d’équilibrage pour la fixation au trépied, afin de déporter le centre de gravité de l’ensemble et d’éviter un effort considérable et permanent sur la rotule. Idéalement, il faudrait d’ailleurs penser à une rotule pneumatique, comme pour la vidéo. L’ensemble prend alors le visage d’un véritable dinosaure intransportable. De plus, il existe peu d’adaptateurs pivotants acceptant les reflex. On est donc limité à un adaptateur « à glisser », comme le célèbre DCA de Swarovski, certes simple et efficace … si on a développé le doigté nécessaire pour glisser sur l’oculaire une masse d’1 kg sans faire bouger la longue-vue. Bonne chance !

Par contre, si son poids et son volume sont favorables, le compact a avant tout été conçu pour un usage familial et n’est pas forcément « idéal » pour la digiscopie.  Comment donc faire le bon choix ?

 

Dilettante ou assoiffé de qualité ? I Plus de pixels, c’est mieux ? I RAW ou JPEG ? I Les modes de prise de vue I La réactivité I Les accus I La carte mémoire I L’écran I La qualité d’image I Le trou de fixation I Les menus, options et commandes I Déclencheur souple ou télécommande ? I Un choix délicat ? I Des infos sur le net

Photographe dilettante ou assoiffé de qualité ?

C’est en fait le point qui va orienter toute la suite. Bien des articles de magazines, des chapitres de livres, des discussions de forums présentent le choix de l’APN compact de digiscopie comme particulièrement épineux. Mais il est parfaitement possible de réaliser de bonnes images avec un appareil peu coûteux, pourvu qu'il soit bien choisi. Bien sûr, il ne sera pas le plus « pointu », vos photos seront moins impeccables et sans doute aurez-vous (encore) plus de déchet. Vous devrez choisir votre adaptateur en fonction des caractéristiques de cet appareil. Mais, avec quelques connaissances des meilleurs réglages à effectuer et un peu/beaucoup de pratique, vous obtiendrez des images qui vous feront plaisir.

Si vous êtes dans la catégorie « dilettante », visitez notre rubrique sur les APN grand public et achetez un modèle compatible avec la digiscopie. Lisez le mode d’emploi, testez en pratique une série de réglages différents (mode, sensibilité, mise au point) et choisissez ce qui donne les meilleurs résultats. Vous pouvez aussi opter pour la digiscopie avec votre smartphone, domaine qui connaît un succès croissant. Si vous mettez la barre plus haut, suivez le guide …

 

Plus de pixels, c’est mieux ?

Voir dossier technique  Un max de pix ?

Les APN ont débuté il y a 10 ans avec 1 million de pixels à peine, puis ont évolué, évolué, évolué jusqu’à des définitions de 15 millions de pixels. De mieux en en mieux ?

 

La taille des capteurs n’a pas augmenté au rythme de la multiplication des pixels (1 pixel = 1 unité de capteur photosensible). La technologie permet seulement d’accumuler de plus en plus de pixels sur une surface qui se réduit - compacité oblige. Sa surface individuelle se réduisant, chaque unité photosensible reçoit moins de lumière car la quantité de lumière transmise par l’objectif, elle, reste inchangée. C’est comme si le jardinier arrosait 100 géraniums au lieu de 10 avec la même quantité d’eau : pénurie en vue !

L’électronique permet d’amplifier les informations (couleur, intensité de lumière) transmises par chaque pixel, mais un excès d’amplification provoque un « bruit électronique » croissant. Les images obtenues avec les compacts à soi-disant très haute définition ont de ce fait un aspect « poussiéreux » à cause du bruit électronique. On peut éliminer partiellement ce bruit en « lissant » les photos (sur Photoshop ou autre), mais cela altère toujours la qualité de l’image. A remarquer que réduire la définition de l’appareil (comme on peut généralement le faire pour diminuer la taille des images) ne change rien à la situation : les pixels ne grandissent pas d’eux-mêmes !

 

En pratique, pour des petits capteurs comme ceux des compacts (1/2 pouce environ), il ne faut pas dépasser 10 millions de pixels, et c’est un maximum. C’est la génération des appareils qui flirtait avec ce chiffre qui a fourni les meilleures performances photographiques. Plusieurs marques reviennent d’ailleurs à des valeurs de définition de 10 millions, mais la « course aux pixels » reste un argument de vente auprès d’un grand public qui confond quantité et qualité.

 

Au moment de choisir un APN compact de digiscopie, on vérifiera la taille du capteur et la définition annoncée. Pas plus de 10 millions de pixels, et un capteur aussi grand que possible. Ainsi, un capteur de 1/1,7 pouce est mieux qu’un capteur de 1/2,3 pouce. 

 

RAW ou JPEG ?

Les APN compacts experts proposent d’enregistrer les images en raw, en jpeg, ou les deux à la fois. Les compacts grand public ne proposent souvent que le jpeg. De quoi s’agit-il ? Est-ce important au moment du choix ?

Il s’agit du « format » (sorte de langage informatique) sous lequel l’image est enregistrée. Raw signifie « brut » en Anglais. Ce format conserve toutes les informations transmises par le capteur de l’APN. C’est un bon point, mais chaque photo se traduit en un fichier très volumineux, ce qui veut dire qu’on peut en stocker moins sur sa carte mémoire.

 

Il existe des formats « compressés » dont le plus populaire est le « jpeg ». Il ne garde que les informations les plus importantes pour la qualité de l’image, ce qui veut bien dire qu’il ne garde pas toutes les infos. On peut généralement choisir entre une compression « ultra-fine », « fine », « standard »… Les fichiers seront alors de plus en plus réduits, mais la quantité d’informations perdues ira en croissant.

La majorité des compacts économiques ne permettent plus d’enregistrer les images en raw.  Le photographe en est réduit à choisir une compression jpeg plus ou moins fine. Est-ce un gros désavantage ? Le pro et le puriste qui retravaillent soigneusement leurs images ne jurent évidemment que par le raw qui leur laisse toute liberté, mais il faut admettre que la qualité d’image obtenue par la digiscopie ne nécessite pas réellement l’usage de ce type de format. La multiplication des lentilles et prismes du corps de longue-vue, de son oculaire, de l’objectif photo dégrade l’image. En conserver toutes les infos ne revient en définitive qu’à en conserver tous les défauts…

 

Bref, pouvoir enregistrer en raw est certes intéressant si on a une très grosse carte mémoire, mais choisir une compression jpeg aussi fine que possible est satisfaisant pour la digiscopie et permet une bonne édition ultérieure des images, tout en réduisant la taille des fichiers. Le fait de disposer de la possibilité d’enregistrer en raw est donc un critère de choix dont l’importance dépend d’abord de vos exigences.

 

Ici un article qui vous en dit plus : http://www.lesnumeriques.com/photo-contraste-niveaux-profondeur-couleurs-8-12-bits-raw-article-1023.html

 

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Les modes de prise de vue de l'APN

L’ensemble de digiscopie est très avare en lumière.  Le photographe devra donc  être attentif à choisir un appareil qui lui permette les réglages  adéquats afin de limiter les conséquences funestes de cette rareté : les flous de bougés. En d’autres termes, il devra pouvoir imposer une haute sensibilité et pratiquer des vitesses aussi élevées que possible avec une ouverture aussi large que possible. (Si ces concepts sont du Chinois pour vous, il est grand temps de compléter vos informations. Mais inutile d’aller jusqu’au doctorat ! Les principes photographiques de base connus, le reste n’est que question de bon sens… et de pratique.)

 

La sensibilité

Les APN ont repris les grandes valeurs classiques de sensibilité, définies aux époques historiques de l’argentique : 64, 100, 200, 400, 800 ASA/ISO. A l’heure actuelle, on grimpe allègrement à 3200 ISO et au-delà. En fait, ce qui change, c’est l’amplification du signal. De 100 à 200, de 200 à 400 et ainsi de suite, elle double. Généralement, avec un compact, ça ne se passe pas trop mal jusque 400 ISO, mais ensuite un bruit électronique élevé apparaît. L’image semble « poussiéreuse » car l’amplification énorme fait apparaître de plus en plus de pixels de couleur erratique. Dans certains cas l’appareil effectue alors un « lissage », ou on peut y recourir lors de l’édition de l’image, mais le résultat est une perte de qualité.

En pratique, le digiscopeur se placera d’office à 400 ISO pour bénéficier ainsi de meilleures vitesses d’obturation. Il faut donc vérifier soigneusement que l’APN offre de bonnes performances à ce niveau de sensibilité. Bien sûr, si les conditions d’ensoleillement sont favorables et autorisent des vitesses élevées, on pourra diminuer la valeur ISO de manière à rester au-dessus de la vitesse critique tout en réduisant le bruit autant que possible.

Ouverture et vitesse d’obturation

Certains APN compacts disposent d’un mode de « priorité à l’ouverture » : le mode A; aperture = ouverture en Anglais. On impose à l‘appareil une valeur d’ouverture du diaphragme et il en déduit la vitesse convenable, compte tenu de la sensibilité choisie et de la lumière disponible. Le digiscopeur privilégiera ce mode en imposant l’ouverture maximale. Tant pis pour la profondeur de champ : de deux maux, il faut choisir le moindre !

Beaucoup d’appareils économiques ne proposent cependant pas le réglage « A ». Est-ce alors perdu d’avance ? Pas vraiment, car ces appareils proposent classiquement un mode « sport », c’est à dire un mode de photo destiné aux sujets en mouvement rapide. Dans les faits, ce mode privilégie les vitesses rapides, et donc les ouvertures maximales. Il pourra remplacer le mode « A » si celui-ci n’est pas disponible. Le mode « programme » est parfois satisfaisant car il maintient la vitesse assez élevée et certains APN disposent de modes « manuel » simples à employer. Il faut en tout cas éviter le mode « automatique » qui risque de définir des vitesses trop basses et surtout éviter le mode « paysage ».

En conclusion, le digiscopeur vérifiera que l’APN de son choix dispose d’une mode « A », ou à défaut d’un mode « Sport » et il consultera les sites spécialisés pour bien vérifier ses performances à haute sensibilité (400 ASA minimum).

 

APN digiscopie mode priorité ouverture

Si votre appareil en est équipé, le mode « A » (Aperture) est bien adapté à la digiscopie; il vous faudra alors sélectionner l'ouverture maximale

APN digiscopie mode SCN
Sinon, les modes SCN (scene) sport, animaux, enfants ou portrait peuvent donner de très bons résultats
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La réactivité de l'APN

Lors de chaque prise de vue, l’APN calcule automatiquement son couple vitesse/ouverture pour régler l’exposition de la photo, et effectue sa mise au point. Cela prend « un certain temps » et, sur certains modèles, cela prend même « un temps certain » ! Si le délai de réaction est lent, il y a toutes les chances pour que votre sujet soit parti ou ait adopté une attitude moins intéressante. Il faut donc que la réactivité de l’appareil soit la meilleure possible, et c’est un facteur dont parlent les revues et sites d’essais spécialisés. Vérifiez que le modèle auquel vous pensez est réactif.

Un autre point est la vitesse de transfert des données vers la carte mémoire. Durant ce temps, vous ne pouvez pas prendre d’autre photo et il faut par conséquent que le transfert soit le plus rapide possible. La performance intrinsèque de la carte mémoire joue aussi un rôle et les cartes de haute qualité sont préférables.

Le zoom

Les APN compacts sont munis de zooms de plus en plus puissants. Notons en passant qu’une manière simple d’augmenter le pouvoir grossissant est de réduire la taille du capteur, ce qui, nous l’avons vu,  est défavorable à la qualité d’image.

On pourrait penser qu’un « gros zoom » est une bonne chose pour la digiscopie, puisque cela permet d’augmenter le facteur de grossissement global. Mais n’oublions pas que grossir davantage signifie capter moins de lumière et réduire le champ, c'est-à-dire rendre plus délicate encore la lutte contre les flous de bougé. En pratique si le zoom du compact atteint une valeur équivalente à 100mm dans l’ex-format 24-36, c'est-à-dire un facteur grossissant effectif de 2x, c’est suffisant pour supprimer le vignettage (bord noir encerclant la photo) provoqué par l’oculaire de la longue-vue. Un zoom 3x équivalent 35-105mm est donc parfait.

 

Les  « bridges » et les compacts munis de zooms très puissants sont équipés d’objectifs plus longs et de diamètre plus imposant afin de capter assez de lumière. Ils provoquent de ce fait en digiscopie un vignetage qu’il est impossible de supprimer. Ils ne sont donc pas du tout adaptés et sont à proscrire en digiscopie.

 

Certains APN sont équipés d’un zoom à mise au point interne, ce qui signifie que l’objectif reste immobile lors de la mise au point. C’est évidemment un avantage quand il faut ajuster la position de l’appareil devant l’oculaire de la longue-vue. Le mouvement externe est cependant toujours très limité et rares sont les cas où cet élément soit réellement critique, sauf avec les adaptateurs-manchons qui se fixent autour de l’objectif et qui ne permettent pas de modifier la distance entre l’APN et l’oculaire.

 

Le choix se portera vers un  modèle d’APN à zoom modeste équipé d’un objectif de faible diamètre, ce qui est la combinaison optimale pour vaincre le vignettage. 

Les accus

Beaucoup d’APN compacts utilisent des accus dédiés et qui demandent un  chargeur spécifique. Parfois, la recharge n’est d’ailleurs possible que via l’appareil qui reste inutilisable durant ce temps. D’autres modèles font appel à des batteries classiques AA. Ces dernières ont généralement un temps de service plus court mais elles sont moins coûteuses, se rechargent sans problème et se trouvent au magasin du coin en cas de besoin. Globalement cette dernière option me semble préférable, mais elle est moins fréquente.

Comme rien n’est plus frustrant que de rater des opportunités parce que la batterie est plate, il sera sage d’emmener assez de batteries ou d’acheter un accu de réserve et de prendre soin de le charger avant de partir en balade.

APN digiscopie zoom 1

APN digiscopie zoom 2

Pour éviter le vignettage, il faudra très certainement actionner le zoom de l’APN. Si ce dernier est de type externe, il bouge généralement sur plusieurs millimètres. Ce phénomène doit être pris en compte !

APN digiscopie zoom 3
Les APN « tout-terrain », comme cet Olympyus Tough 6000, ont souvent un zoom interne pour une question de solidité. C’est très pratique en digiscopie mais plutôt rare sur les compacts experts.

 

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La carte mémoire

Il en existe différentes familles : les « SD », les « Memory Stick » ou encore les « Compact Flash » qui sont  en voie de disparition. Dans chaque famille, on trouve des capacités de plus en plus élevées : 2 gigas, 4 gigas, 8 gigas… Si vous êtes « à court », il vous sera plus facile de trouver une carte SD supplémentaire qu’une Memory Stick, moins fréquente. Mieux vaut de toute manière emporter avec soi une ou plusieurs cartes de rechange.

En ce qui concerne les performances, le haut de gamme SD et Memory Stick est au coude à coude et vous choisirez de préférence une carte de bon niveau afin de ne pas réduire la réactivité de votre appareil. Visez aussi une capacité élevée, surtout si vous stockez en format Raw, extrêmement gourmand en espace, mais n’oubliez pas de vider régulièrement votre carte, car même les plus grandes citernes finissent par déborder ! 

 

Un bon article sur les cartes mémoire : http://www.lesnumeriques.com/comparatif-21-cartes-memoires-article-91.html

L’écran de l'APN, taille et orientation

Même si certains APN compacts sont pourvus d’un viseur optique, celui-ci est indépendant de l’objectif et c’est donc exclusivement à travers l’écran à cristaux liquides (LCD) que le digiscopeur pourra visualiser ce qu’il tente de photographier. 3 caractéristiques de l’écran seront importantes : sa taille, sa définition et la possibilité de l’orienter.

 

Sur les compacts modernes, l’écran est large, couvrant presque tout le dos de l’appareil. C’est évidemment un facteur favorable, mais il faut aussi qu’il ait une définition suffisante. Celle-ci s’exprime en pixels, comme la définition du capteur : c’est le nombre de points que contient l’écran, par exemple 230.000. A nouveau, plus il y a de pixels, mieux c’est. Concrètement, un écran d’un minimum de 2,5 pouces et d’une résolution de 450.000 pixels au minimum s’impose si l’on veut pouvoir modifier cadrage et mise au point par le biais de l’écran.

 

Un autre aspect de la question est la possibilité d’orienter l’écran LCD. En effet, par grande lumière, c'est-à-dire en conditions idéales pour la digiscopie, il devient littéralement impossible de visualiser une image sur l’écran si celui-ci est mal orienté. S’il peut être orienté et abrité de la lumière solaire directe, c’est plus facile.  Le LCD orientable est aussi un gros avantage pour le digiscopeur qui travaille en voiture, avec une pince de vitre, ou dans un affût exigu. Hélas, l’écran orientable est un avantage que l’on ne trouve que sur des compacts de haut de gamme, mais on trouve en accessoire des pare-soleil pour écran qui aident un peu. 


APN digiscopie ecran 1

 

Avec une résolution de 115 000 points, il ne faut pas espérer pouvoir faire une mise au point correcte sur écran.

APN digiscopie ecran 2

 

Avec 460 000 points, c’est nettement mieux !

 

La qualité d’image

La qualité globale de l’image produite par l’APN va dépendre d’une série de critères de hardware et de software : la qualité intrinsèque de l’objectif, l’efficacité du programme de compression jpeg (si on ne peut ou ne veut travailler en raw), l’efficacité du programme d’amplification de signal - en particulier aux sensibilités élevées -, la taille du capteur et le nombre de pixels. Ce sont là des aspects que nous avons déjà explorés ci-avant.

Il peut y avoir de grands écarts d’un modèle à l’autre et les plus grandes marques ne sont pas nécessairement les meilleures. Il est donc utile de consulter les sites et magazines spécialisés qui réalisent des essais indépendants (la pub des marques est toujours ultra-convaincante…) car la qualité de l’image est évidemment un élément déterminant du choix.

 

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Les menus, options et commandes de l'APN

On classe les APN compacts en deux catégories : les « experts », plus volumineux et offrant plus de possibilités de réglage et de choix pour le photographe, et les « grand public», ultra-compacts et conçus pour la photo familiale en proposant au photographe une série (d’ailleurs très large) de « réglages tout faits ». Sur le plan des performances pures, les seconds ne sont pas nécessairement inférieurs aux premiers.

Le digiscopeur dilettante se satisfera d’un modèle « grand public » en choisissant le mode de prise de vue le plus adapté (le mode « sport ») ou en se créant un mode personnalisé, et en n’y touchant plus. Mais le spécialiste aimera pouvoir adapter les réglages à ses souhaits précis et aux conditions ambiantes (météo, caractéristiques du sujet à photographier…). Il préférera donc un APN « expert », plus souple. Dans ce cas, la facilité d’accès à une série de réglages-clefs, comme la correction d’exposition ou la sensibilité, sera importante. Tous les fabricants font des efforts, mais certains appareils ont des menus de navigation plus clairs que d’autres et des liens plus directs vers une série de fonctions importantes. A nouveau, il pourra être utile de consulter à ce sujet les sites et magazines spécialisés.

 

zoom MAP

Le zoom sur la zone de mise au point qui est disponible sur certains compacts experts est d’une aide précieuse

Parmi les options intéressantes au sein de ces menus, on peut citer : la possibilité de régler l’exposition sur l’ensemble du cadrage, la zone centrale ou la zone de mise au point ; la possibilité d’effectuer à l’écran un zoom sur la zone de mise au point afin de vérifier cette dernière ; le choix du mode de mise au point (le mode macro est souvent le préféré de nombreux digiscopeurs mais cela reste à débattre).

Bien qu’il soit de plus en plus présent, le stabilisateur d’image optique n’est pas toujours considéré comme une nécessité absolue en digiscopie.

 

Cette discipline se pratiquant généralement à l’aide d’un trépied et d’un déclencheur souple, il n’y a en théorie plus rien à stabiliser, sauf si le vent est de la partie. Certains fabricants d’appareils photo conseillent de couper le stabilisateur lorsque l’on travaille avec un trépied (l’appareil cherchant à compenser des vibrations qu’il ne trouvera jamais n’arriverait pas à une bonne mise au point…).

On le verra plus loin, la possibilité de regrouper ses réglages favoris sous un seul mode personnalisable est un critère à prendre en compte au moment du choix de l’APN.

 

Enfin, même s’il ne s’agit plus dans ce cas de photographie, la présence d’un mode vidéo -idéalement HD- peut s’avérer très amusante et permettra d’immortaliser des comportements que la photo ne peut pas toujours traduire. 

Déclencheur souple ou télécommande ?

Il importe en digiscopie de pourchasser toute source de vibrations et il faut donc absolument éviter de presser le déclencheur avec le doigt. Deux alternatives existent : la commande à distance ou le déclencheur souple.

Bien peu de compacts sont accompagnés (en option généralement) d’un déclencheur à distance. Lorsque cet accessoire existe, il faut s’interroger sur sa réactivité car, si l’APN doit chaque fois consacrer une seconde à sa mise au point et son calcul d’exposition quand on presse la télécommande, bien des photos seront ratées.

La mise en place d’un déclencheur souple nécessite un adaptateur que l’on achètera ou bricolera soi-même. C’est un peu laborieux à installer, mais cela a l’avantage de la réactivité : on presse le déclencheur à mi-course via le flexible et l’appareil mémorise ses réglages. Lorsque l’attitude du sujet est favorable, on presse à fond et la prise d’image est quasi-instantanée.

 

Dilettante ou assoiffé de qualité ? I Plus de pixels, c’est mieux ? I RAW ou JPEG ? I Les modes de prise de vue I La réactivité I Les accus I La carte mémoire I L’écran I La qualité d’image I Le trou de fixation I Les menus, options et commandes I Déclencheur souple ou télécommande ? I Un choix délicat ? I Des infos sur le net

Un choix délicat ?

Pour certains auteurs, choisir un APN de digiscopie est aussi délicat que résoudre le problème de la quadrature du cercle. Mais ce n’est heureusement pas le cas, quoi que les nombreux critères énumérés plus haut puissent laisser penser. Le tout est de savoir ce que l’on veut faire, et de réaliser un ensemble compatible APN + adaptateur/déclencheur souple + longue-vue. Car en digiscopie, tout se tient.

 

Si vous êtes dilettante, achetez-vous un APN économique mais sérieux à petit zoom, évitez la course aux pixels, jetez un œil sur un site spécialisé pour vous assurer que tout va bien avec le modèle auquel vous pensez, et vous serez dans le bon.  Le reste, c’est le choix des bons réglages et la pratique. Dans ce cas-là, vous devrez opter pour un adaptateur qui se fixe au pas de vis de la face inférieure car il n’y aura pas de pas de vis autour de l’objectif. Malheureusement, les modèles grand public à zoom modeste sont de plus en plus rares sur le marché, et les APN à gros zoom sont incompatibles avec la digiscopie.

 

Si vous êtes plus exigeant, allez vers un modèle expert et restez bien sûr attentif aux critères clefs comme le nombre de pixels et la taille du capteur. Surfez et lisez pour vous assurer de la qualité d’image à haute sensibilité et vérifiez les autres éléments qui vous semblent les plus importants, comme par exemple l’écran orientable si vous opérez en voiture ou le pas de vis autour de l’oculaire si vous ne jurez que pas l’adaptateur-manchon. Ne passez pas trop de temps à faire votre choix car les modèles vivent à peine un an, et celui que vous aurez défini risque de ne plus être disponible au moment où vous serez prêt à l’acheter ! Or, son successeur ne sera pas forcément meilleur pour la digiscopie. Les « grands classiques » comme le Canon Powershot A95, le Nikon Coolpix P5000, le Sony Cybershot DSC W7 ou le Fuji Finepix F30 restent très recherchés en occasion car ils étaient proches de « l’idéal digiscopique ».

 

Le mieux est d’emmener votre longue-vue (et votre adaptateur si vous en disposez déjà) chez le marchand d’appareils. Si vous achetez sur le net, visitez les forums et posez des questions si vous doutez de la compatibilité.

 

digiscopie.info vous informe aussi sur les meilleurs APN pour la digiscopie.

Digiscopie avec smartphone

L'évolution des performances photographiques des smartphones et la rareté croissante des APN abordables compatibles avec la digiscopie a provoqué l'émergence d'une nouvelle discipline : la digiscopie avec un smartphone qui regroupe de nombreux avantages, dont celui de la compacité et celui de pouvoir publier ses images immédiatement.

Des infos sur le net

Sites spécialisés en matériel photographique :

 

http://www.lesnumeriques.com : un site très riche en essais, comparatifs, dossiers explicatifs

http://www.testnumerique.fr : comme son nom l’indique, un site qui présente des essais d’APN

http://www.zone-numerique.com/photo : un site qui suit l’actualité du marché des APN et présente des essais

http://www.linternaute.com/photo_numerique : un site qui suit l’actualité du marché des APN et propose des tutoriels sur la prise de vue, la retouche des images, etc…

http://www.letsgodigital.org/fr/index.html : un site qui présente des pseudo-tests, en fait de simples descriptifs, mais qui permet de comparer côte à côte les caractéristiques de 4 modèles à la fois

http://www.pixmania.com : un site de vente international où on peut trouver des fiches techniques détaillées de tous les modèles 

Les APN qui ont écrit l'histoire de la digiscopie
Coolpix P4500 Powershot A95 Finepix F30 Cybershot DSC W7
Nikon Coolpix 4500, 2002
4 Megapixels. Robuste, doté d'un écran orientable, il a écrit les premières pages de la digiscopie.
Canon Powershot A95, 2004
5 Megapixels. Adoptant un dessin qui deviendra classique, il offre notamment un écran orientable.
Fuji Finepix F30, 2006
6 Megapixels. Très performant aux hautes sensibilités, il se passe sans problème de stabilisateur.
Sony Cybershot DSC W7, 2005
7 Megapixels. Très simple d'emploi, robuste, il offre une réactivité supérieure et une bonne définition.

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