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Qu’est-ce que la reflexoscopie ?

La reflexoscopie, souvent confondue avec la digiscopie, est une technique qui consiste à utiliser un corps de lunette astronomique ou terrestre comme téléobjectif, avec un boîtier reflex.  

 

La reflexoscopie est beaucoup plus ancienne que la digiscopie, puisqu’elle existait déjà du temps de la photographie argentique. Elle n’a pas connu un essor comparable à celui de la digiscopie mais l’avènement des appareils digitaux et la démocratisation des boîtiers reflex lui vaut aujourd’hui un franc succès. On trouve parfois les termes de reflex-scopie ou reflex-copie.

Le matériel de la reflexoscopie

En reflexoscopie, un corps de longue-vue terrestre ou de lunette astronomique, sans oculaire, est associé à un boîtier reflex (sans objectif) au moyen d’un « tube » adaptateur. Celui-ci est muni d’un côté d’une baïonnette, d’un pas de vis ou d'un coulant compatible avec la longue-vue/lunette, et de l’autre d’un pas de vis 42mm sur lequel se monte une « bague T2 » compatible avec l’appareil photo.

L’assemblage résultant est simple et stable, moins sujet à des vibrations ou décentrages que celui de la digiscopie avec APN compact et adaptateur.

TopOptics

 

reflexoscopie

Digiscopie

Un matériel de reflexoscopie. De gauche à droite : boîtier reflex, bague T2, tube adaptateur, corps de longue-vue terrestre

Un matériel de digiscopie : APN compact, adaptateur (ici, pivotant), longue-vue munie de son oculaire.

 

Forces et faiblesses de la reflexoscopie

Le corps de lunette terrestre s’assimile à un téléobjectif de focale 800 mm et d’ouverture f/10 environ (cela varie d’un modèle de longue-vue à l’autre). Dans le cas d'une lunette astronomique, on se situe vers 500 m et f/7.

Le facteur de grossissement obtenu avec un reflex numérique est alors de 15 à 24 fois, donc inférieur à ceux produits par la digiscopie, qui vont en pratique de 30 à 50 fois.

 

Un corps de lunette ne dispose pas du même équipement qu’un véritable téléobjectif et n’a pas de diaphragme variable, par exemple. En reflexoscopie, le photographe ne pourra donc contrôler son exposition que par sa vitesse d’obturation et sa sensibilité ISO. En pratique, ce n’est pas très dérangeant puisque la faible quantité de lumière disponible pousse généralement à travailler au téléobjectif avec le diaphragme ouvert au maximum.

 

Le reflexoscopeur ne pourra pas non plus agir sur son facteur de grossissement, puisqu’il n’y a aucun « zoom » dans son système de prise de vues (Kowa propose cependant un tube à lentilles mobiles qui permet de faire varier le grossissement). La mise au point doit se faire manuellement sur la lunette ou la longue-vue, avec contrôle du résultat dans le viseur (ou sur l’écran LCD), car l’autofocus ne fonctionne pas.

 

La reflexoscopie n’est cependant pas privée de tout avantage, loin de là. D’une part, la simplicité du système (pas d’oculaire sur la longue-vue, celle-ci remplaçant l’objectif de l’appareil) réduit les perturbations optiques et les pertes de lumière par rapport à la digiscopie. D’autre part, elle évite les soucis classiques de mise en place du compact et de l’adaptateur au moment de photographier. Enfin, le boîtier reflex possède des qualités que l’on ne retrouve pas  sur des compacts. Son capteur bien plus grand génère des images de plus haute définition, ce qui permet de recadrer sans perte de qualité, et donc de compenser en tout ou en partie le plus faible grossissement. Les performances à haute sensibilité sont aussi supérieures.

teleobjectif en coupe

 

Un téléobjectif présente une construction optique nettement plus complexe que celle d 'une longue-vue ou d'une lunette, ce qui assure une haute qualité d'image mais "gaspille" une partie de la lumière.

 

longue vue en coupe

 

Par rapport à la photo au super-téléobjectif, la reflexoscopie apporte souvent une focale plus longue, donc un grossissement plus important (mais on peut aussi équiper son télé d’un multiplicateur de focale) et elle revient moins cher. Si on possède déjà une longue-vue, celle-ci remplace simplement le télé, et si on doit acheter du matériel, une longue-vue, et plus encore une lunette astronomique, reste, même en haut de gamme, nettement moins coûteuse qu’un téléobjectif de bonnes performances (et je ne parle pas du sommet de gamme !).

Un autre choix de longue-vue

Nous parlons en détail dans un autre article des lunettes d'astronomie qui sont les vraies vedettes de la reflexoscopie.

 

Les principes de choix de la longue-vue pour la reflexoscopie diffèrent de ceux qui concernent la digiscopie. Bien entendu, les règles de base concernant les verres ED et le large diamètre sont maintenues.  Voir les explications à ce sujet.

 

La reflexoscopie se pratique cependant plus confortablement avec une longue-vue droite plutôt que coudée à 45°. En effet, plus question ici de viser et d’assurer le cadrage grâce à l’oculaire de la longue-vue, puis d’aligner l’APN pour prendre la photo. Tout doit se faire via l’appareil, puisqu’il est accouplé de manière fixe à la longue-vue , qui n’est plus munie de son oculaire. La visée est délicate du fait du champ de vision très étroit, et se fait dès lors bien plus facilement avec une longue-vue droite que l’on peut « pointer » comme un fusil, en utilisant le viseur optique du reflex plutôt que l'écran LCD.

 

Même si cela demande beaucoup d’entraînement, la photographie à main levée (sans trépied) est envisageable en reflexoscopie, lorsque la lumière ambiante est assez vive pour que l’on obtienne des vitesses d’obturation très élevées qui évitent les flous de bougé. Dans cet usage qui est plus une prouesse d'habilité qu'autre chose, une longue-vue droite est indispensable et une grosse bague de mise au point, comme sur un objectif photo, est alors plus pratique que les habituelles petites molettes supérieures des longues-vues (cf. photos ci-contre).

La reflexoscopie permet aussi d’utiliser un monopode, plus léger et plus facile d’emploi qu’un trépied de digiscopie, et donnant plus de stabilité que le délicat travail à main levée.

 

Au contraire, pour le confort de l’observation, une longue-vue coudée à 45° associée à un bon trépied est largement préférable à un modèle droit, et convient aussi parfaitement à la "vraie" digiscopie.


reflexoscopie

Photo tirée du livre "La digiscopie pratique" d'Hervé Michel.

 

Alors qu'une longue-vue droite est plus appropriée en reflexoscopie, un modèle coudé est plus confortable pour l'observation et la digiscopie

 

digiscopie

Une approche différente

En réalité, le seul point commun entre digiscopie et reflexoscopie est que les deux techniques font appel à une lunette, quelle soit à l'origine destinée à un usage terrestre ou astronomique.

 

La digiscopie est avant tout une technique d’observateur qui aime prendre une photo lorsque l’opportunité se présente. En effet, elle permet de passer rapidement de l’observation à la photographie. Du fait de ses facteurs de grossissement très élevés, elle permet aussi de ne pas trop s’approcher de son sujet et donc de ne pas verser dans le péché de dérangement, trop fréquent chez les photographes naturalistes.

 

La reflexoscopie est une technique de photographe qui a simplement opté pour un corps de longue-vue ou  de lunette en lieu et place d’un super-téléobjectif, plus performant à différents égards, mais plus cher et qui grossit souvent moins. Plus question ici d’observer, si ce n’est sur son écran ou dans son viseur. L'adepte de la reflexoscopie devra aussi rechercher plus de proximité avec son sujet en raison du grossissement plus modeste que ceux de la digiscopie.

Sur les forums, le débat fait parfois rage entre partisans de la digiscopie et de la reflexoscopie, mais il n’y a pas de « meilleure » et de « moins bonne » technique, c’est tout simplement une question de choix personnel. Autant la reflexoscopie que la digiscopie ont leurs atouts propres et les deux méthodes ont prouvé qu’elles pouvaient produire de très bonnes images.

 

Mais au moment de choisir son matériel, il est nécessaire de savoir dans quelle voie on s’engage pour éviter de coûteux remords.

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